Thermographie aérienne : Les conditions requises pour une inspection efficace

La thermographie aérienne industriel possède de nombreux avantages, afin d’exploiter au mieux ses possibilités, certaines conditions sont requises pour obtenir une inspection optimum. Il en découle une meilleure exploitation des données et une précision des mesures accrue.

 

Nous avons dernièrement procédé à une inspection thermique par drone d’un bac réfrigéré dans une société spécialisée dans le stockage de butane et de propane liquéfié.

Vue aérienne site industriel Norgal

 

Le but de cette inspection fut de déceler les pertes thermiques du bac de propane réfrigéré qui contient des températures pouvant aller de -10°C à -40°C.

Pour ce faire nous avons procédé à la thermographie aérienne par drone de la coupole du bac afin de repérer d’éventuels défauts d’isolations.

Quels sont les facteurs influents ? 

De nombreux facteurs sont à étudier avant l’inspection, voici une liste des trois principaux ayant un impact important sur le rendu :

  • La température extérieure et intérieure du sujet à inspecter (dans notre cas : la température interne du bac de propane)
  • L’émissivité du matériau
  • La couverture nuageuse

Températures interne et externe :

La température est une variable importante dans la prise de thermogrammes, un différentiel de 15°C est requis entre la température extérieure et intérieur du contenant à inspecter afin d’obtenir un rendu précis.

Émissivité du matériau :

L’émissivité est la capacité d’un matériau à émettre de la chaleur de manière radiative. Ce taux variant de 0 à 1 est paramétré dans le logiciel permettant d’exploiter les thermogrammes réalisé par drone. Cela nous permet d’obtenir un rendu correspondant à la situation.

À titre d’information, l’acier possède une émissivité de O.79 et l’eau de 0.98. (La valeur 1 étant un corps dit « noir » qui renvoie la totalité de l’énergie absorbée)

La présence de glace sur la surface à inspecter peut donc engendrer des erreurs de mesures, car l’eau n’a pas la même émissivité que le matériau de la coupole. Les résultats de températures obtenus sur le logiciel seront donc différents de la réalité.

 

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Couverture nuageuse :

Le dernier facteur sont les conditions météorologiques. La plupart des matériaux ont un taux de réflexion plus ou moins élevée, suivant la condition météorologique, la température captée peut être différente.

  • Dans le cas d’un ciel bleu, le matériau va réfléchir la température de la voûte céleste qui est plus faible que celle de l’ambiance terrestre.
  • Dans du cas d’un grand soleil, le matériau va réfléchir le rayonnement du soleil et fausser les données

Les conditions adaptées à la thermographie sont donc un temps couvert et nuageux permettant de réduire la réflexion du soleil ou de la voûte céleste sur le matériau. Idéalement au petit matin avant le levée du soleil.

Inspection :

 

Thermogramme avec différence de température

 

Dans notre cas, le contenu de la coupole étant réfrigéré à -10°C et la température extérieure avoisinant les 0°C, les conditions ne furent pas optimales. De plus nous avons détecté la présence de glace sur la surface de la coupole.

Nous pouvons tout de même constater un défaut d’isolation par la différence de température entre deux points placés sur le thermogramme. Une différence significative de 5.3°C entre le point le plus chaud et le point le plus froid.

 

 

 

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